Le Nid d'Aigle

Le Nid d'Aigle
Photo de Frédéric Chasseboeuf
 

Rien que par son nom, la villa Le Nid d'Aigle affiche ses prétentions de domination sur le quartier de l'Oasis, dans le prolongement du Parc. Bâti dans les dernières années du XIXe siècle sur la partie la plus pittoresque et la plus élevée du lotissement.

 

Le Nid d'Aigle est un curieux édifice de type castel construit à la demande d'Antoine-Marie-Madeleine- Maximile-Etienne Sabathié et son épouse née Elisabeth Réday, fondateurs du lotissement de l'Oasis.
La villa comptait parmi les quatre premières constructions à avoir été élevées sur les trente-deux hectares d'un domaine anciennement appelé La Garenne, que les époux Sabathié avaient fait couvrir de voies empierrées destinées à desservir les nombreuses parcelles de terrain à bâtir qu'ils allaient proposer à la vente. Trop ambitieuse, cette opération spéculative, qui aurait dû leur rapporter de substantiels profits, les jeta dans l'embarras, si bien qu'en 1897 ils furent contraints de céder, pour la somme de 300 000 francs, l'ensemble des terrains aménagés de l'Oasis, ainsi que les quatre premières villas qu'ils y avaient fait élever (Prima, Les Brousses, Cassitou et le castel Le Nid d'Aigle), à Frédéric Mange, un négociant de Paris, domicilié boulevard Magenta.

Parapets crénelés. Ce personnage qui fut membre de la société immobilière des casinos de Royan et surtout le principal promoteur du quartier de l'Oasis, avec le concours de l'entrepreneur-architecte Henry Boulan, fut séduit par l'architecture de la villa Le Nid d'Aigle. Il décida de la faire aménager pour qu'elle devienne son lieu de villégiature. La villa fit très vite figure de «pavillon témoin», un peu comme la villa des directeurs de la Compagnie foncière du Parc, quelques années auparavant (voir villa Saint-Antoine-de-Padoue).
Constituée à partir d'une série de volumes cubiques de hauteurs différentes, coiffés de toitures basses masquées par des parapets parfois crénelés, la villa semble avoir grandi et évolué au fur et à mesure des besoins, peut-être lorsqu'elle fut transformée, dans les premières années du XXe siècle, en pension de famille.

Contraste. L'oeil averti aura cependant du mal à déterminer un éventuel premier noyau parmi l'amalgame de volumes cubiques à étage(s) qui forment aujourd'hui un T sur lequel est appuyée une fine tour octogonale. Celle-ci, construite en pierres de taille, coiffée d'une haute toiture d'ardoises et à pans, en forme de flèche, offre un singulier contraste avec les façades en moellons enduits des autres corps de bâtiment. Elle semble veiller de façon symbolique sur son entourage immédiat, à partir de l'un des points de jonction des lotissements du Parc et de l'Oasis, qu'elle domine aussi bien depuis la mer et le boulevard Frédéric-Garnier que depuis l'ancienne entrée principale de Royan.

 

bouton précédentbouton suivant

 

Recherche

la boutique de Royan

La boutique de royan

OFFREZ-VOUS ROYAN !
Livres, images, affiches, posters, souvenirs...