Les Palmiers
La villa «Les Palmiers» s'appelait «Sainte-Anne» lors de sa création. C'est aujourd'hui la mairie de Royan. Photo de Frédéric Chasseboeuf
Sainte-Anne laisse place à Mariannne. Elevés au milieu d'un parc agréable, les bâtiments qui abritent l'actuel hôtel de ville de Royan ont été aménagés dans l'une des plus monumentales villas du quartier de Pontaillac, villa qui s'est d'abord appelée Sainte-Anne, avant d'être rebaptisée Les Palmiers en 1892. Construite entre 1879 et 1887 (...), la villa Sainte-Anne avait été conçue à l'origine sur un plan rectangulaire marqué (...). Les élévations comprenaient deux niveaux de service et deux niveaux habitables. Le tout était coiffé d'une toiture basse dite à l'italienne (...).
Acquise en 1892 par un riche Parisien, Jean-Louis Sarlin, la villa fut aussitôt transformée et rebaptisée « Les Palmiers », et son parc fut agrandi (...). Si la façade antérieure n'a pas été trop touchée par les remaniements que fit entreprendre Jean-Louis Sarlin, il n'en est pas de même de la façade qui regarde vers la mer, laquelle fut abattue pour être avancée de quelques mètres et recomposée. Les avant-corps latéraux furent allongés au point de former de véritables ailes qui sont venues enserrer une terrasse (...).
Le tout fut doté de hauts combles à la française recouverts d'ardoises et éclairés par une série de lucarnes. Ainsi, à la charnière des XIXe et XXe siècles, la villa néo-Louis XVI des Cadoret de Beaupreau venait de perdre ses volumes d'origine pour se transformer en pastiche de château de Louis XIII (...).
Collège de jeunes filles. La villa Les Palmiers revint en 1922 à son fils Robert-Louis, né à Paris en 1887, époux d'Andrée Weil. C'est ce dernier qui, pour acheter une propriété à Fontainebleau, mit la villa Les Palmiers en vente, à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Le maire de Royan, Paul Métadier, fit alors savoir que la ville désirait acquérir la villa pour la transformer en collège de jeunes filles (...). Mais les projets d'aménagement du collège furent aussitôt contrariés par la guerre (...). Endommagée par les bombardements, qui la privèrent de ses hautes toitures d'ardoises, l'ancienne villa Les Palmiers devait être restaurée à partir de 1947 selon un projet des architectes René Baraton, Jean Bauhain et Marc Hébrard. Toujours en vue de la transformer en collège pour jeunes filles, ils la dotèrent, au-dessus de la corniche, d'un niveau supplémentaire formant une sorte de second entresol. Les travaux à peine achevés, les services de la mairie s'y installèrent en attendant la construction d'un édifice neuf, en centre-ville, sur la place du général de Gaulle. Mais ce projet est resté dans les cartons des architectes, si bien que la villa Les Palmiers ne servit que peu de temps de collège de jeunes filles et que les bureaux de la mairie y sont toujours installés.