Histoire du Marché central
Article publié le 13/01/2014
La place du Centre. À droite, l'entrée du marché.
Avant la Révolution de 1789, le marché se tenait sous une halle ouverte, en bois, érigée place du Centre, actuel emplacement de la place Charles de Gaulle. Les aménagements de ce lieu, notamment la « couverture » d'une partie du ruisseau, le Font de Cherves, et l'installation de la mairie dans une maison bourgeoise, édifiée à l'emplacement du couvent des Récollets, conduisirent la municipalité à construire, en 1848, un marché couvert, jouxtant l'hôtel de ville (carte postale ci-dessus). Les élus avaient décidé que les bancs seraient mobiles, ce qui offrait à la ville une vaste salle. À l'arrière, se tenait le marché « en plein vent » (carte postale ci-dessous), sous les ormeaux du jardin de la mairie.
Malgré de fréquents remaniements, les bâtiments de l'hôtel de ville et du marché apparurent vite insuffisants. Dès 1913, on projette la construction d'un nouveau marché. Il sera réalisé sous le premier mandat de Paul Métadier, de 1923 à 1930. Ce dernier l'imagine avec « de petits toits rustiques, large, élégant, ouvert chaque jour ». La mairie et les halles sont détruites pour faire communiquer la place du Centre et le boulevard du Marché qui deviendra le boulevard Aristide Briand. D'une architecture traditionnelle, avec une tour qui lui confère un air oriental, le nouveau marché ouvre ses portes en 1930 (carte postale ci-dessous). Il sera entièrement détruit lors des bombardements de 1945 (photo ci-contre).
Les destructions de 1945 vont permettre aux urbanistes de dessiner un nouveau cœur de ville. Le marché, livré en 1956, fait partie des bâtiments emblématiques de la Reconstruction. Point d'orgue de la perspective du boulevard Briand, en forme de parachute, il est l'œuvre des architectes Morisseau et Simon. Son voile mince de béton, dû à l'ingénieur Laffaille, libère un vaste espace, sans pilier central, destiné à la vente. Des auvents marquent les entrées et les voûtes qui débordent protègent les bancs de « plein vent ». Reconnu au plan international, le marché de Royan a ouvert la voie à des projets d'envergure, comme le CNIT à la Défense.