Eugène Pelletan
Gravure : Le port de Royan, La Pylaie, 1834. Coll. Fondation Jacques Daniel
Les moyens de communication, de transport se développant, Royan sort de l'oubli au début du XIXe siècle, grâce à l'Etranger. Pour exister, le site doit entrer dans l'espace touristique, c'est-à-dire dans la liste des voyageurs, des découvreurs, des publicistes qui donnent à la station une réalité tangible pour la clientèle étrangère.
Mais qui donc, en dehors du dictionnaire, connaissait ce mystère de port enseveli au pied d'une falaise ?
in Eugène Pelletan, La Naissance d'une ville. Réédition en fac-similé de l'édition de Paris, 1861. Saint-Sulpice de Royan, 1983, p. 28.
Le tourisme devient ainsi une sorte de redécouverte du monde, transformant un simple lieu traversé en une destination à visiter. Il est donc vu et compris comme une action nécessairement extérieure. De l'Etranger naît Royan.
Extrait d'un livre à paraître aux éditions Bonne Anse, intitulé « La station touristique royannaise de la fin du XVIIIe au début du XXe siècle ». Cet ouvrage est la version éditoriale d'une thèse rédigée par Denis Butaye, ancien conservateur du Musée de Royan, avec laquelle il a obtenu la mention
« très bien » et les félicitations du jury à l'Université de Poitiers-La Rochelle.