Guy Estève
Entre Seudre et Gironde, face à l'Océan, la presqu'île d'Arvert nous offre la diversité de ses paysages que lui confère cette situation privilégiée.
Installé très tôt sur cette terre hospitalière, l'homme a su exploiter le milieu tout en conservant l'essentiel de ses particularités. Aux grands ensembles paysagers actuels correspondent les ressources majeures : agriculture du plateau et des marais doux, saliculture puis ostréiculture dans les marais salés, tourisme balnéaire sur les rivages sableux ou rocheux.
Alors que dans d'autres régions l'homme a profondément modifié son environnement, en Pays d'Arvert il en a tiré parti en évitant la banalisation. Ici les paysages ont gardé une apparence naturelle mais la vue de détail comme la vue d'avion révèlent des interventions humaines : l'histoire de cette péninsule est donc presque naturelle.
Le premier volet de cette histoire est consacré au plateau calcaire et à sa bordure dont l'origine relève plus de la géologie : c'est pourquoi cette partie est aussi une histoire géologique de la région. Les autres ensembles, dunes littorales ou boisées, marais doux ou salés, beaucoup plus récents, feront l'objet de publications ultérieures.
Cette contribution à l'histoire de la presqu'île d'Arvert s'ajoute aux ouvrages déjà publiés mais ne s'y substitue pas. Ce n'est pas l'histoire des hommes mais une histoire naturelle dans laquelle les hommes sont intervenus.
Sur un exemple du littoral de la Charente-Maritime, l'auteur montre l'action des facteurs naturels et humains sur l'évolution des paysages côtiers. L'ouvrage est aussi une réflexion sur les problèmes spécifiques de cette région littorale, en particulier les effets attendus des changements climatiques.