Jônain Pierre-Abraham
31/07/1799 ; Maillé, près de Gémozac - 04/11/1884 ; Royan
Né d'un père forgeron, il étudia à Pons, Saintes, Poitiers et devint professeur, exerçant tour à tour à Cozes, Saint-Yriex, Bordeaux puis Mortagne-sur-Gironde. Il se retira à Épargnes avant de se fixer à Royan. Musicien, botaniste, traducteur des auteurs grecs et latins, historien et poète à ses heures, il a laissé une œuvre très diverse. C'est cependant dans le domaine folklorique que l'on retient surtout son nom. Il fut, en effet, l'un des premiers à s'intéresser à la langue et aux coutumes de sa région, comme en témoigne son Dictionnaire du patois saintongeais, paru en 1869. Ami du journaliste et éditeur Victor Billaud, il fut président d'honneur en 1877 de l'Académie des Muses Santones créées par ce dernier et il écrivit de nombreux articles dans la Gazette des Bains de Mer.
A Royan, il habita à l'orée du bois de Pontaillac, face à la Métairie, un petit chalet, construit en 1864, baptisé La Maillé Pontaillac. Plus tard, il fut hébergé par une ancienne domestique, Adèle, qui lui assura une fin de vie paisible, au milieu de ses livres et en compagnie de son chat, nommé Vulpin. Républicain fervent, ce qui lui valut quelques ennuis lors de la révolution de 1830, il était aussi un protestant libéral. Sa tombe se trouve, si l'on cherche bien, au cimetière de la rue Pierre Loti. On y découvre, à moitié dissimulée par la végétation, une épitaphe qui résume son existence :
Gémozac et Maillé l'ont vu berger-liseur
Pons et Saintes et Poitiers étudiant docile
Cozes, Yriex, Bordeaux et Royan professeur
Le Sud-Ouest écrivain et citoyen utile,
Heureux d'indépendance et d'idéal au cœur