Pelletan Camille
Paris, 1846 - 1915
Charles- Camille, dit Camille,fils d'Eugène, licencié en droit et diplômé de l'école des Chartes.
Poète parnassien, il mène la vie de bohème, journaliste d'opposition incisif et méprisant, il écope de deux mois de prison et d'une amende. Engagé volontaire en 1870, partisan de l'amnistie pour les communards, obtenue seulement en 1880, il sélectionne ses meilleurs textes dans Questions d'histoire : le Comité Central et la commune en 1879 et La semaine de Mai en 1880. Rédacteur au journal radical de Clémenceau La Justice, il devient en 1877 directeur du Rappel. Franc-maçon hostile à l'Ordre Moral catholique il publie Théâtre de Versailles en 1875. Député radical d'extrême-gauche d'Aix-en-Provence en 1881, il défend l'enseignement laïc, réélu en 1885 député des Bouches-du-Rhône ensuite constamment réélu dans ce même département. Hostile au boulangisme, au nom de la rigueur budgétaire renverse de nombreux ministères, antisémite il rejoint tardivement les dreyfusards, participe en 1901 à la création du Parti républicain et républicain socialiste. Il vit maritalement avec Juliette Philippe de 1870 à 1902, puis en 1903 épouse Joséphine Denise de 24 ans sa cadette. Anticlérical, il soutient son ami Émile Combes qui le nomme ministre de la Marine dont il purge les finances, il stoppe la construction des cuirassés, soutient les marins contre les amiraux en supprimant les châtiments corporels, il abandonne le pouvoir à la chute de Combes en 1905, puis se fâche avec Clémenceau qui vire à droite. Élu au Sénat en 1912 toujours pour les Bouches-du-Rhône, il est incinéré au Père Lachaise.
Guy BINOT et Georges TOUROUDE
G. Touroude - Deux républicains de progrès - Ed. du Pavillon, 1995
Retour