Dufour, Jean
Quelques lignes sur ma carrière exceptionnelle
1968-1970 : Balbutiements
L'école de Musique de Royan et ses fidèles serviteurs, mes dévoués professeurs : Messieurs Humière, Clavier, Rozon, Poumailloux... Répétitions avec l'Harmonie municipale dans la vieille baraque en bois chauffée par le préhistorique (poussif) poêle à charbon au fond du parc de l'Hôtel de Ville.
1978 : Le Départ
Stop aux laborieuses études exécutées pourtant à travers un formidable périple dans tout l'Hexagone qui m'a valu de tisser un merveilleux réseau de franches camaraderies pour certaines toujours aujourd'hui aussi vives.
Dernière studieuse et courageuse tentative à la Faculté de Droit de Bordeaux sanctionné par un fabuleux titre de Champion de France Universitaire de Rugby. Ah, Quand même! Départ pour Paname avec, sous le bras, la trompette argentée du fidèle Jean d'Arcangues, un de ceux qui m'encourageaient à tenter ma chance. Squat dans la colonie des Basques du même nom en plein cœur du quartier latin. Premiers lauriers, mais au billard français, en "partie libre", au café tabac de la place Maubert.
À deux pas en face, première immersion au caveau "Le Furstemberg" dans une Jam avec Les Haricots Rouges (monstres sacrés, encore intouchables) et leurs invités, Dave Bartholomew et Sam Lee, trompette arrangeur et Sax Tenor de Fats Domino. Cavana et le professeur Choron, fidèles du lieu (leur bureau est au-dessus) rivés à un coin du bar exultent et exhortent avec forces cris de joies et gesticulations l'orchestre à ne pas déposer leurs instruments de lumière alors que la nuit est déjà effacée. Puis enfin, le Grand jour, rencontre avec un jeune clarinettiste Nîmois, Joël, trop tôt disparu, avec lequel j'exécutai mes premiers soli dans les couloirs du Métro en passant le chapeau. Au printemps suivant, à l'Opéra, s'il vous plaît! Oui, enfin sur le trottoir d'en face, sous le kiosque à journaux devant la bijouterie CLERC. Premières heures de gloires. Souvenirs magnifiques... Les trois, quatre étés qui suivirent, ça se passa "Chez Bob" à Saint-Palais-sur-Mer, tous les soirs. Nuits de folie, de fêtes, de rencontres... Tiens justement un soir de 15 Août, les Haricots Rouges débarquent - le mythe vivant - par l'entremise de Boss, leur excellent trompettiste et formidable dessinateur qui, m'ayant repéré, alors qu'il souhaitait s'éloigner en douceur du groupe après dix années de bons et loyaux services, avait en tête que je fasse leur connaissance. J'y viens!
1983 : Le grand millésime
Place de la Contrescarpe, mon nid - notre nid car Marie m'a rejoint depuis deux années - se garnit d'un petit Victor dont la bonne santé lui permettra de supporter les agapes nocturnes quasi quotidiennes de ses chers parents. Ugo Tognazzi, voisin de palier, n'avait du reste de cesse de s'exclamer en louant la déjà légendaire et sempiternelle bonne humeur de "Vittorio" le Grand... Après le baptême de Victor, le baptême du papa par la bruyante et chaleureuse colonie des Haricots Rouges dans l'immense demeure de Michèle Morgan sur les bords du Loing en forêt de Fontainebleau.
1983-2001... : L'ivresse
En quelques lignes? Aïe, aïe, aïe!...
Prochain volet ? 2001... : Un rêve qui ne s'achève pas
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