Bujard, Julien
Julien Bujard, né le 12 mars 1976 à Royan, 1m73, 73 kg. En guise de fées penchées sur son berceau, le petit Julien, arrivé au monde, a aperçu au dessus de lui les visages de solides rugbymen, père et oncle, qui devaient peser en secret les chances de voir un jour cet asticot courir avec un ballon ovale.
Il a entendu, dans son enfance, le ton monter et les voix tonitruer aux rappels des "exploits" des membres de la famille : un grand oncle, Pierrot Bouchet, qui passa par le BEC (Bordeaux Etudiant Club) et qui entraîna au ROC Rugby les juniors dont le père (Jean-Pierre) et l'oncle (Denis) de Julien, lui-même joueur au BEC aux côtés de quelques internationaux.
Il a connu les dimanches du Tournois des Cinq Nations, jour de communion en famille et entre amis, autour de la télé, volets fermés et fauteuils du salon transformés en place de tribunes. Rien d'étonnant donc lorsque Julien, petit garçon, s'est mis à trottiner sur la pelouse avec son frère Vincent, en arborant le maillot des poussins du ROC Rugby, sous le regard de son premier entraîneur... et oncle, Denis Bujard.
Son itinéraire alimente désormais les conversations familiales et l'on savoure en connaisseur tout article élogieux dans la presse "sérieuse" c'est-à-dire le Midi Olympique. Après avoir fait ses armes à Royan, Julien a joué à Angoulême, à Bègles-Bordeaux, puis au Stade Bordelais UC.
Sélectionné junior avec Jean-Pierre Elissalde, il a été Champion de France du groupe B. International à VII, il a participé aux tournées en Argentine et en Uruguay. Depuis 2001, il a posé ses valises au bord de la Méditerranée où il fait les beaux jours de l'Aix Rugby Club (ARC) au poste d'arrière. La presse loue sa rapidité, son coup d'œil, son courage et son sens du collectif. Les Royannais se souviennent de son sens de l'attaque et de son souci du jeu à la main. Un journaliste a trouvé les mots pour le dire
Des jambes de feu, une adresse de funambule, un sens inné de l'attaque, Julien s'est imposé depuis deux saisons comme titulaire indiscutable en n°15. Ses relances toujours tranchantes et opportunes font peser une menace permanente sur la défense adverse.
A l'issue de la saison 2003-2004, l'équipe d'Aix a décroché le titre de Champion de France de Fédérale 1. Quelques semaines plus tard, Julien remportait la Coupe de France des Provinces avec la sélection Provence, en lever de rideau de la finale du Championnat de France. Dans les tribunes du Stade de France, son père et son oncle, toujours prompts à s'enthousiasmer et à bondir de leur siège, ont dû savourer les relances de "l'asticot" devenu grand.
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