Jean-Max Rivière, auteur-compositeur
Charmé par le chant d'une sirène, il a jeté l'ancre à Royan dans plusieurs endroits mais toujours avec cette volonté d'y retrouver le soleil, la mer et la lumière.
Lieux de résidence
Ses maisons de villégiature sont nombreuses. Notons toutefois la villa La Lorraine, sur le boulevard de la Côte d'Argent, deux appartements l'un au nouveau Paradou, l'autre sur le toit des Nouvelles Galeries,
et une villa rue Font-de-Cherves,
typique des constructions des années cinquante.
La villa La Lorraine, sur le boulevard de la Côte d'Argent, existe toujours tout comme bien sûr les constructions des années cinquante.
Auteur-compositeur, éditeur de musique, Jean-Max Rivière est moins connu que ses chansons. Et pour cause, elles ont été chantées par des noms plus que célèbres, Brigitte Bardot, Serge Reggianni, Dalida, France Gall, Juliette Gréco ou Françoise Hardy... Tous ses refrains sont dans les têtes « Il suffirait de presque rien, peut être dix années de moins, pour que je te dise je t'aime » « Sur la plage abandonnée, coquillages et crustacés, Qui l'eût cru déplorent la perte de l'été » ou encore « Un petit poisson, un petit oiseau s'aimaient d'amour tendre, mais comment s'y prendre quand on est là-haut... » Ou encore celle-là « Beaucoup de mes amis sont venus des nuages , Avec soleil et pluie comme simples bagages, Ils ont fait la saison des amitiés sincères, La plus belle saison des quatre de la terre... »
Sur le toit des Nouvelles Galeries, l'appartement qu'occupaient les Rivière.
A Royan, Jean-Max a rencontré Francine, son épouse et sa muse depuis 45 ans... Francine elle faisait partie de la jeunesse brillante de ces années 60. Miss Pontaillac en son temps, et fan de musique, elle assistait aux concerts qui ont marqué cette époque, Johnny Hallyday, Dalida, Marcel Aumont, Jacques Brel, Sheila, jusqu'à Eddy Mitchell et Bashung qui ont quasiment débuté à Royan... Et Francine transmet à Jean-Max son amour de Royan qui ne manquerait aujourd'hui pour rien au monde ces escapades loin de Paris, et notamment ces soirées divines sur la Grande Conche, les yeux dans les étoiles, à écouter Le Violon sur le Sable...
Le jardin suspendu de la maison rue Font de Cherves.
Pour la cyber gazette, Jean-Max nous confie un document exceptionnel, la suite du Petit Poisson écrite après la remarque d'une petit bout de chou de 4 ans qui trouvait que l'histoire ne se finissait pas !
Le petit poisson, le petit oiseau,
finirent par comprendre
qu'à force d'attendre on devient idiot...
Le petit poisson, le petit oiseau
finirent par s'entendre
et vécurent ensemble
un amour très beau
dans une chambre à air, très claire,
sur un terrain vague
près d'un château d'eau,
très haut, battu par les vagues.
Ils se sont aimés, sans filet ni bague,
un soir de printemps ont fait des enfants
si bien qu'à présent...
Mille petits poissons, mille petits oiseaux
s'aimaient d'amour tendre
tu peux les entendre
quand ils sont là-haut tout au bord de l'eau...
La chanson Un Petit Poisson de et par Jean-Max Rivière
Aujourd'hui, Jean-Max et Francine habitent ce quartier du Centre, détruit à plus de 85% après le bombardement d'avril 1945. Comme il l'est mentionné dans le Guide architectural Royan 1950, écrit par Antoine-Marie Préaut aux Éditions Bonne Anse, « en 1946, le centre ville offre un visage labouré d'un vaste quadrilatère nu et envahi par la végétation. Il est alors entièrement remanié pour une meilleure répartition urbaine, plus lisible, plus aérée, mais respectueuse des grandes tendances du plan ancien et de la géographie des lieux. » La maison est typique des constructions de l'époque : mitoyennes, pour gagner de la place, mais bénéficiant de ces fameux toits en terrasse ou jardins suspendus pour aussi profiter de l'extérieur : « Il faut inonder l'habitat d'air et de soleil, assainir et vaincre l'humidité. Aussi, au cours de la reconstruction de la ville, le style va-t-il évoluer, se singulariser, jusqu'à répondre parfaitement aux exigences tant esthétiques, que climatiques, que financières... » écrit Antoine-Marie Préaut. Ainsi en est-il de cette villa...
Source : Guide architectural Royan 1950 de Antoine-Marie Préaut aux Éditions Bonne Anse