25 ans au Violon
Article publié le 15 mai 2012
Anne-Sophie Bretin
Dans le langage matrimonial, on parlerait de noces d’argent ; depuis un quart de siècle, Un Violon sur le Sable illumine la plage de la Grande Conche, offrant aux Royannais et mélomanes de tous horizons venus en famille ou entre amis les plus grands joyaux de la musique classique interprétés par des artistes de renom.
Chaque été depuis 25 ans, le festival de musique classique voit se succéder musiciens et chanteurs de toutes nationalités ; mais si l’événement accueille des artistes déjà connus dans le milieu musical, il est également révélateur de nouveaux talents, véritable tremplin vers le succès et la réussite de ceux qui foulent la scène. On pense notamment à la soprano algérienne Amel Brahim-Djelloul qui, par la teinte ensoleillée et généreuse de sa voix, laissa un souvenir impérissable à l’ensemble de l’orchestre et du public lors de son passage au festival en 2008. Cette année, en hommage à cet événement qui lui a permis de se faire une place de choix dans le monde de la musique classique, l’artiste revient chanter, et enchanter.
La soprano algérienne Amel Brahim-Djelloul
A l’occasion de ses 25 ans et pour la première fois depuis ses débuts, Un Violon sur le Sable a décidé de réunir plusieurs solistes ayant déjà participé à son festival, parsemant ainsi ses 3 jours de concerts de lumineuses bougies. Parmi elles, citons par exemple le jeune violoniste serbe Nemanja Radulovic ; à 26 ans, ce musicien virtuose peut se féliciter d’avoir le même âge que l’événement royannais qui l’a accueilli une première fois en 2009. D’autres artistes tels que la soprano Annick Massis, considérée comme l’une des cantatrices actuelles les plus éclectiques, ou encore la chanteuse afro-américaine Indra Thomas, l’une des interprètes reconnues des œuvres de Verdi, seront de la partie. Côté musiciens, le public aura également la joie de retrouver le pianiste de renommée internationale François-René Duchable, fier d’intégrer sa musique à la nature et au plein air autant qu’aux parcours urbains.
Le pianiste François-René Duchable
Seront également présents de nouvelles figures incontournables du champ artistique mondial : on compte notamment sur la venue exceptionnelle du claquettiste Fabien Ruiz, chorégraphe et coach claquettes du film « The artist », qui animera dans le cadre du Violon sur la ville des stages de claquettes pour débutants et confirmés. Le festival aura également le plaisir d’accueillir la jeune compagnie de danse rochelaise Accrorap, qui se nourrit de l’alchimie du hip hop, de la danse contemporaine et des arts de l’image.
Un Violon sur la ville
Autre nouveauté de ces 25 ans : la création d’un festival urbain baptisé Un Violon sur la ville du 21 au 28 juillet. 8 jours de festivités et d’animations à travers les lieux insolites de Royan et ses alentours, afin d’allier plaisir des arts et découverte de la ville. Parmi les évènements urbains marquants au programme, on trouve des stages de claquettes organisés sur le parvis du Palais des Congrès par Fabien Ruiz, l’exceptionnel claquettiste français ayant chorégraphié le film « The artist » récemment couronné de 5 oscars. Un pique-nique en compagnie de la soprano Annick Massis est également prévu sur le site exceptionnel du phare de Cordouan. Enfin, à l’occasion du centenaire du Garden Tennis de Royan, les pianistes Jean-François Zygel et Andy Emler réaliseront un duo improvisé de musique classique sur le court central du club. Ces manifestations seront ouvertes gratuitement au public, à l’exception du stage de claquettes. Notons enfin la présence du comédien Jean-Pierre Marielle, qui prêtera sa voix le temps du festival.
Le comédien Jean-Pierre Marielle
Une semaine de découvertes et d’éblouissement pour les curieux ou les fidèles amoureux fous de musique classique venus goûter au décor royannais. Une 25ème édition faite d’émotions et de nostalgie, de découvertes et de partage, qui exaucera à n’en pas douter le vœu de Philippe Tranchet, le fondateur du festival : celui d’entendre le public dire qu’une fois de plus, « c’était bien ». Tout simplement.