Hôtel de la Plage et d'Angleterre
Pontaillac n°1
- ZPPAUP
Deux noms gravés et un millésime sculpté - ce qui est rare à Royan - nous renseignent sur l'histoire de l'ancien hôtel de la Plage et d'Angleterre, aujourd'hui transformé en résidence. Révélé par ces « archives de pierres », l'architecte Georges Vaucheret est loin d'être un inconnu en Pays Royannais, de même que l'entrepreneur de maçonnerie, Fernand Cougrand, auquel est associé son fils René qui lui succédera. L'année indiquée, 1910, correspond à la première phase du chantier qui sera suivie de plusieurs campagnes d'agrandissement, en particulier entre les deux guerres mondiales. Quant au commanditaire, la presse apprend que c'est un nommé Pierre Blanchard, qui se hissa assez rapidement au rang de notable du quartier.
Comme le prouvent quelques photographies anciennes, l'établissement d'origine était loin d'atteindre les proportions qui sont les siennes de nos jours, puisque son emprise au sol était moitié moindre. La décoration était d'une simplicité déconcertante que l'angle en quart de rond décoré d'un cartouche et de quelques autres motifs sculptés parvenait à peine à rehausser. Contre toute attente dans un quartier qui se voulait chic, l'établissement de Pierre Blanchard présentait un volume et des façades sans prétention, que rien ne distinguait de celles d'un modeste hôtel urbain.
Tout a changé dans l'entre-deux-guerres, quand la parcelle mitoyenne sur laquelle s'élevait, à l'origine, le bureau d'octroi de Pontaillac a été vendue. C'est alors qu'un nouveau corps de bâtiment a été élevé contre le premier. Prenant le contre-pied de l'établissement primitif conçu par Georges Vaucheret, le second bâtiment, flanqué d'une tour, affirmait sa modernité par une ossature en béton, et son rang, grâce à son développement en hauteur et à ses toits couverts d'ardoises. Peu après, les deux entités fusionnaient ; le corps de bâtiment initial était exhaussé d'un étage, coiffé d'une noble toiture couverte d'ardoises et uni au bâtiment des années 1930 par un large balcon filant, venu donner une cohérence à ce nouvel ensemble dans les parties hautes. Grâce à cette campagne de travaux, l'hôtel de La Plage et d'Angleterre devenait enfin, tant par sa taille que par son architecture, un établissement digne des prétentions de Pontaillac.
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