Villa les Tilleuls

Pontaillac n°1

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Architecte(s) : Marc Roberti.
Adresse : 26 avenue Louise Date de construction : vers 1890 Entrepreneur : Inconnu Protections :
  • ZPPAUP

L'avenue Louise, qui s'est d'abord appelée avenue d'Orléans - référence inavouée à la tendance monarchiste du quartier de Pontaillac naissant -, puis de Baracou, du nom d'une parcelle de marais voisine, avant de prendre le nom que nous lui connaissons à la fin du xixe siècle, n'est pas la plus prestigieuse de Pontaillac, puisqu'elle est aménagée dans une zone humide, au contact d'anciens marais. Cette situation relativement défavorable ne l'a pas empêchée d'être convoitée par quelques riches « étrangers » n'appréciant pas forcément le sable et les senteurs dégagées par les pins.

Ce fut sans doute le cas de Paul Magne, président du tribunal de commerce de Bordeaux, de 1889 à 1903, pour lequel la villa semble avoir été bâtie dans la dernière décennie du xixe siècle. Homme d'affaires averti, il était à la tête d'une maison spécialisée dans le commerce de la morue, dont il avait pris la direction en 1873, après la mort de son père, Jean, fondateur de l'entreprise en 1845. Malgré une carrière brillante, Paul Magne, promu chevalier de la Légion d'honneur en 1897, puis président du syndicat de la morue en 1904, n'est pas tombé dans le piège d'une architecture où le paraître l'emporte sur toutes les autres considérations.

Pour preuve, la villa qu'a bâtie l'architecte Marc Roberti, a pris la forme d'un charmant pied-à-terre, limité à un rez-de-chaussée et un étage. L'absence de soubassement laisse supposer un train de vie restreint. Cependant, la modestie n'exclut pas une certaine élégance. Ainsi, celle qui s'inspire volontiers du modèle du cottage à petite échelle joue la carte de la séduction. En témoigne, par exemple, la base des façades, traitée en pierres de taille ornées par une succession de petites niches dont le dessin s'impose un peu partout sur une bonne partie de la production de Marc Roberti. Bien qu'endommagée dans ses parties hautes durant la seconde guerre mondiale, ce qui a entraîné une simplification dans le dessin des débords de toitures, la villa peut se targuer d'être encore bien conservée, puisqu'elle a gardé la plaque de bois portant son nom ainsi que l'intégralité de la barrière rustique qui délimite la parcelle, côté rues. À ce titre, ce lieu de villégiature au charme discret mérite une mention spéciale et, sans aucun doute possible, toute l'attention dont il fait aujourd'hui l'objet.

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