Villa la Cendrille

Pontaillac n°1

*
Architecte(s) : Inconnu.
Adresse : 1 avenue Clémence Isaure Date de construction : fin du xixe siècle Entrepreneur : Inconnu Protections :
  • ZPPAUP

Une rare carte postale publicitaire des premières années du xxe siècle indique que la villa La Cendrille était autrefois dénommée Paul. Aux mains de la famille Dupart, domiciliée à Étaules, dans la presqu'île d'Arvert, la demeure était alors une maison de rapport destinée au marché locatif estival. C'est peut-être pour cette raison qu'on opta pour les formes architecturales simples qui se cachent derrière une façade en pierres et briques de bon aloi. La seule grande singularité que s'accorde cette villa consiste à prendre le contre-pied du parti architectural régissant la plupart de ses voisines de l'avenue Clémence Isaure, puisqu'elles répondent presque toutes à la typologie du chalet en dur.

C'est au prix d'un certain embourgeoisement que La Cendrille joue les coquettes. Si elle s'approprie le plan de base de la villa de type chalet, un simple rectangle desservi par un vestibule axial, elle s'en distingue par l'abandon, notamment, de tout débord dans les parties hautes, conséquence directe de l'adoption d'une toiture à croupes* de conception traditionnelle. Cette dérive vers une architecture, qui tient plus de celle de la maison de maître que de la villa, est confirmée par le dessin de la façade principale, organisée à partir d'un faux avant-corps central couronné par un fronton triangulaire d'une facture et de proportions fantaisistes, que d'aucuns seraient tentés de qualifier de maladroites.

Seule une alternance systématique de briques et de pierres de taille, utilisées aussi bien dans les angles de la demeure que dans l'encadrement des baies, apporte un zeste d'esprit balnéaire à une façade par ailleurs assez commune. Enfin, quelques détails plus originaux sauvent l'honneur. Il s'agit du cartouche plein de fantaisie qui enchâsse le nom de l'édifice, à l'intérieur du fronton triangulaire, et de deux lucarnes en bois, venues apporter une touche de gaîté supplémentaire quelques années seulement après la construction d'une façade qui ne brille pas par son originalité. Cet ajout explique leur désaxement par rapport aux baies, ce qui va contre toutes les règles de l'art.

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