Villa Kalista

Pontaillac n°1

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Si elle a changé de nom à plusieurs reprises, la charmante villa Kalista a su garder tout ce qui fait son identité. Comme l'indiquent encore quelques traces peintes au sommet de l'un des piliers du mur de clôture, elle s'est d'abord appelée Clémence, avant d'être débaptisée une première fois pour prendre le nom de Mon Soleil puis une seconde fois pour devenir Kalista. Si le fait de changer de dénomination au gré des différents propriétaires ajoute une note pittoresque à l'histoire d'une villa, il ne facilite pas la tâche des historiens, lorsqu'ils cherchent à dresser la liste de ceux-ci.

Probablement construite vers 1892, l'ancienne villa Clémence est conçue selon un plan en forme de L, qui s'inspire dans ses grandes lignes des modèles anglo-saxons dérivés des cottages. Ses élévations latérales sont enduites, alors que sa façade principale est réalisée en briques rouges serties de pierres de taille, utilisées pour les encadrements, les bandeaux de séparation des niveaux, les allèges* des fenêtres et le balcon. Outre l'effet de polychromie qu'elle induit, la pierre de taille a permis d'introduire discrètement, çà et là, quelques éléments de décors. Les angles de la construction sont, notamment, traités sous la forme de pans coupés au rez-de-chaussée, tandis qu'ils sont pourvus de colonnettes engagées à l'étage, selon un principe que l'on retrouve à Royan, que ce soit à Pontaillac ou dans les anciens lotissements du Parc et de l'Oasis.

De même, Kalista partage de nombreux détails significatifs avec d'autres villas de Pontaillac : la forme du garde-corps en pierre du balcon qui se décline également sur les allèges* des fenêtres du premier étage, le principe des portes-fenêtres et fenêtres jumelées. Autant de détails qui permettent d'attribuer les plans de la demeure au jeune architecte royannais Marc Roberti. Pour Kalista, le jeu des comparaisons permet d'aller plus loin, puisque de nombreux indices concordants laissent supposer que la villa a été élevée autour de 1892. Pour s'en convaincre, il suffit de se déplacer non loin de là, avenue de Paris, et d'aller observer la façade principale de la villa Les Quatre Vents, bâtie en 1892 par l'entrepreneur Gustave Baudet. Bien que dépourvue de polychromie puisqu'enduite, sa façade principale possède de très nombreux points communs avec celle de Kalista, notamment en ce qui concerne la forme et la répartition des baies.

Détails

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