Villa Thaïs

Pontaillac n°1

***
Architecte(s) : Inconnu.
Adresse : 94 boulevard du Colonel Baillet Date de construction : vers 1890 Entrepreneur : Inconnu Protections :
  • ZPPAUP

Lorsqu'elle est mise en vente par adjudication au tribunal de première instance de Bordeaux, à la fin de l'année 1906, la villa qui appartenait à Georges Renault est décrite telle que nous la connaissons encore aujourd'hui, composée de quatre niveaux comprenant un soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et deux étages. Le premier niveau renfermait, à l'origine, une cuisine et sa souillarde, une remise, un chai à vins, un chai à bois et des water-closets. Un perron en pierres de taille permet toujours d'accéder au rez-de-chaussée surélevé, où un vestibule d'entrée donnait accès à une salle à manger, tournée vers l'est, et à deux grands salons ouvrant à l'ouest, sur une galerie en bois régnant le long de la façade ouest. Quant au premier étage, il était composé de trois chambres et de deux cabinets de toilette ouvrant également sur une galerie en bois identique à celle du rez-de-chaussée, d'une chambre à coucher et de water-closets, situés dans la partie est. Enfin, le second étage, aménagé sous les combles, comprenait trois chambres éclairées par des fenêtres ou des lucarnes. Un jardin planté de grands arbres et d'arbustes d'essences diverses s'étendait autour de la villa. À proximité, on pouvait remarquer « une construction en bois servant d'écurie », qui a aujourd'hui disparu.

Derrière sa façade débonnaire de villa de style colonial que lui confèrent ses pittoresques galeries superposées en bois, la villa Thaïs cache une architecture volontiers frondeuse, car ne s'inscrivant dans aucune des trois grandes typologies balnéaires traditionnelles. Vue depuis le boulevard Jean Lacaze, où était aménagé le seul accès, Thaïs donne toujours l'illusion d'être une aimable villa coloniale, grâce à ses galeries accrochées aux maçonneries. Mais une fois qu'on en fait le tour pour rejoindre l'entrée et qu'on découvre la véritable façade, c'est une autre histoire architecturale qui s'affirme et d'autres formes qui se dessinent, avec un corps de bâtiment hexagonal plaqué contre le premier.

Pour souligner et même mettre en valeur ce parti pour le moins atypique que l'on doit à une main anonyme, l'opposition des volumes et des formes s'accompagne d'une opposition entre les matériaux dominants. Ainsi, au travail complexe des menuiseries, une série de lambrequins ou de garde-corps savamment tournés, répond l'art des tailleurs de pierre et des maçons, qui ont su ménager quelques effets inattendus, en réalisant l'avant-corps central à pans coupés et à pignon de la partie arrière où s'exprime toute l'originalité de cette villa.

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