Villa Jolivette

Pontaillac n°2

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Architecte(s) : Gustave Baudet.
Adresse : 143 avenue de Pontaillac Date de construction : vers 1910 Entrepreneur : Gustave Baudet Protections :
  • ZPPAUP

Une fois n'est pas coutume, c'est à un journaliste parisien, François-Joseph-Léon Charbonnel, que l'on doit la construction de la villa Jolivette en plein quartier bordelais. Elle a été entreprise dès l'acquisition du terrain en 1909 des héritiers de Henry Bellamy. Achevée quelques mois plus tard, elle est aussitôt mise en vente et change pour la première fois de mains en 1913, quand elle est acquise par Frédéric Dons, domicilié à Saint-Mandé, près de Paris. Composée de trois niveaux, la villa renfermait alors trois chambres de domestiques, une cave et une cuisine dans sa partie inférieure, une salle à manger, un salon avec sa « véranda », une chambre et deux pièces annexes au rez-de-chaussée, ainsi que trois chambres avec leurs cabinets de toilette et une salle de bains à l'étage.

Œuvre de l'entrepreneur de travaux publics Gustave Baudet, bien connu à Royan, Jolivette présente quelques analogies troublantes avec deux autres villas qu'il réalisa dans la foulée, non loin de là, sous la direction de l'architecte parisien Paul Quatravaux (1848-1947). Comme aux villas Marquisette et Le Lys Rouge, le niveau de soubassement est indécelable depuis la façade d'arrivée, la porte d'entrée est rejetée sur un côté de l'édifice et le toit-terrasse est de mise. Comme à Marquisette, hélas disparue, le toit et les élévations revendiquent clairement leur décor de style néo-Louis XVI. Plus troublant encore, Jolivette et Marquisette ont été élevées pour le même commanditaire.

On l'aura compris, de telles ressemblances laissent planer quelques doutes sur la paternité que semble revendiquer Gustave Baudet en 1926, d'autant que les quelques autres villas qu'on lui doit sont d'un style radicalement différent. Peut-on pour autant en conclure que les plans de Jolivette sont de Paul Quatravaux ? La question est délicate à trancher puisqu'en dépit des points communs indiqués, de réelles différences subsistent entre les deux villas bâties par ce dernier et Jolivette , à commencer par la conception de son toit-terrasse qui n'a aucune vocation utilitaire. Par ailleurs, le parti moins ambitieux de Jolivette passe par la mise en œuvre d'un art du paraître de bel effet, bien que peu onéreux, comme le montrent les décors peints exécutés sous les débordements de toitures qui lui assurent à la fois son charme et une identité particulière.

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