Villa Brin D'Azur
Parc n°2
- ZPPAUP
Charme et élégance sont les deux qualificatifs qui reviennent le plus souvent lorsqu'on évoque Brin d'Azur, à tel point qu'on l'imaginerait volontiers située en bonne place le long du boulevard Frédéric Garnier. C'est peut-être parce qu'on la découvre là où on ne s'y attend guère que cette villa, méticuleusement entretenue, suscite une certaine émotion. Grâce à l'orientation que lui impose sa parcelle, elle joue avec la douceur des lumières du levant et du couchant. Mais, l'émotion que l'on ressent en la voyant vient également de l'art de vivre qu'elle exprime discrètement. Au tout pour l'apparence, que symbolise en règle générale une kyrielle de détails se disputant l'honneur de la façade principale, répondent, en effet, quatre façades savamment orchestrées, conçues pour le bien-être de ses occupants.
De plan approximativement carré, Brin d'Azur se laisse aller à quelques fantaisies, en particulier du côté ouest, où elle développe, à l'abri des regards extérieurs, une élévation dotée d'un avant-corps latéral en faible saillie et à pignon brisé. Éclairée par quatre portes-fenêtres ouvrant sur autant de balcons en pierres de taille, cette façade privative développe avec tact un vocabulaire plus ambitieux que les autres. Pour preuve, elle ne se contente pas du bel appareillage en opus rusticum rigoureusement encadré par des angles où alternent, selon un rythme complexe, briques vernissées et pierres de taille, puisque sa partie supérieure est crépie. Une telle organisation permet de supposer que Brin d'Azur a dû être élevée peu après la première guerre mondiale, ce que semblent confirmer le dessin géométrique de sa porte d'entrée, l'auvent qui la protège ou la conception des contrevents.
À l'échelon local, la qualité générale de l'édifice est telle qu'on aimerait connaître le nom de son concepteur. Malheureusement, à Brin d'Azur les pierres restent muettes. Aucun nom d'architecte ou d'entrepreneur n'est décelable. Cet anonymat est d'autant plus frustrant que la villa possède des entourages de fenêtres et de portes particuliers, caractérisés par un motif d'enroulement que l'on retrouve çà et là à Royan, notamment à la villa Maïtena , l'une des seules rescapées du début de l'avenue de Pontaillac. De toute évidence, cette marque d'originalité est interprétable comme un tic de langage décoratif propre à un architecte local, dont l'une des œuvres les plus abouties paraît être Brin d'Azur.
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