Villa Val-D'Aure

Parc n°3

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Architecte(s) : Marc Roberti.
Adresse : 62 avenue du Parc Date de construction : vers 1895 Entrepreneur : Inconnu Protections :
  • ZPPAUP

Celle qui s'appelait Violette, avant d'être dénommée Val-d'Aure, fait partie des villas qui ont eu le privilège de voir leurs plans et élévations publiés dans un périodique d'architecture. Elle est par conséquent au nombre des réalisations royannaises qui ont pu servir de modèle. Les quelques pages que lui consacre le numéro 119 de la revue Monographies des Bâtiments Modernes nous apprennent qu'elle est due aux coups de crayon de l'architecte Marc Roberti (voir p.380), dont la production est aujourd'hui relativement bien connue. Elles permettent également de savoir que les éléments de charpente et les bois des balcons, aujourd'hui aseptisés, étaient peints en bleu clair, ce qui assurait, paraît-il, « une physionomie d'une extrême gaîté » aux façades.

Composée de quatre niveaux, Val-d'Aure est conçue de façon parfaitement rationnelle, selon des principes que Marc Roberti utilise avec une grande constance à la fin du XIXe siècle. Strictement hiérarchisée à l'horizontale, la villa l'est également à la verticale, puisqu'elle comprend deux parties complémentaires : un corps de bâtiment rectangulaire renfermant la totalité des pièces d'habitation et une tour rectangulaire. Accolée à l'un des côtés, cette dernière englobe l'ensemble des espaces de circulation, tout en masquant un petit appentis qui abrite les cabinets de toilette et les lieux d'aisance.

Très peu modifiée, Val-d'Aure offre un véritable condensé des principaux poncifs du répertoire ornemental que développe Marc Roberti dans les années 1890-1895, à commencer par le traitement spécifique des angles du corps de bâtiment principal, qui sont marqués par des pans coupés au rez-de-chaussée et des colonnettes engagées à l'étage. Il faut ensuite mentionner le dessin caractéristique du bow-window, en bois, celui de la corniche de la tour, traitée à la manière de faux mâchicoulis*, ou la multiplication des pyramidons verticaux en briques qui viennent enjoliver les élévations. À cette liste non exhaustive, on peut ajouter l'utilisation - sur le mur latéral - d'une travée* composée d'une succession de baies jumelles. Seule la clôture a été refaite. L'article de la revue Monographies des Bâtiments Modernes montre qu'elle était composée, à l'origine, d'une banquette de pierres appareillées en opus incertum surmontée d'une barrière en bois entrecoupée, au niveau de l'entrée, par une potence d'un dessin presque similaire à celle qui annonce encore la villa Les Tilleuls, à Pontaillac, autre œuvre de l'architecte Marc Roberti.

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