Temple et Cimetière du Maine-Geoffroy

Hors Parcours

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Architecte(s) : Daniel Marion puis Charles Geay (Temple), Théophile Sauvion (Cimetière).
Adresse : rue des Coquelicots Date de construction : 1838-1845 puis 1849 (Temple), 1862 (Cimetière) Entrepreneur : Jean-Baptiste Bouyard puis René Janin (Temple), Simon Bon (Cimetière)

U ne opinion encore trop répandue fait du temple du Maine-Geoffroy une construction du XVIIIe siècle. N'en déplaise à ceux qui s'accrochent encore à cette idée, l'édifice que nous connaissons a un siècle de moins. En effet, il a été élevé entre 1838 et 1845. Les archives sont claires à ce sujet, puisqu'elles révèlent qu'il a été bâti par étapes. La première, celle du gros œuvre, est due à Jean-Baptiste Bouyard, entrepreneur à Royan, qui a travaillé sous la direction du conducteur des Ponts et Chaussées Daniel Marion. Le temple était à peine achevé, quand il fut doté, en 1849, d'une sacristie réalisée par l'entrepreneur René Janin, selon des plans dressés par son confrère Charles Geay, établi à Royan.

Bien qu'élevé sous la monarchie de Juillet, le temple du Maine-Geoffroy reste fidèle aux grands principes des lieux de culte protestant de la génération précédente. Simple corps de bâtiment rectangulaire coiffé d'une toiture à deux versants, il présente une façade à pignon d'une grande sobriété qui n'a pas encore intégré la règle des ordres et du fronton triangulaire. C'est probablement une des raisons pour lesquelles cet édifice est encore souvent présenté comme l'archétype de la maison d'oraison de la presqu'île d'Arvert, avec toutes les erreurs de datation et d'interprétation qui vont avec.

Malgré une architecture modeste, le temple du Maine-Geoffroy est devenu, très vite après sa mise en service, le lieu de culte protestant de la population rurale de Royan. Il fédérait un ensemble de hameaux aujourd'hui rattrapés par l'urbanisation galopante. Ce statut de fait a obligé les autorités municipales à décider de la construction d'un cimetière protestant à proximité du temple. Clos de murs réalisés en 1862 en pierres de Bourg (Gironde), de Thénac et de Saujon (Charente-Maritime), selon un projet de Théophile Sauvion, conducteur des Ponts et Chaussées, il recèle de nombreux monuments funéraires anciens, bien qu'il soit toujours en service.

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