Les éléments de confort et de décor
A la fin du XIXe siècle, l'art du détail n'est pas l'apanage des extérieurs. Ainsi, à Royan comme dans les autres stations balnéaires, nombre de villas en offrent la preuve. Plus elles sont élaborées, plus les cloisons sont nombreuses, se substituant aux murs porteurs. Ces nouvelles habitudes constructives permettent de multiplier les portes vitrées intermédiaires. Pénètrant par le biais de larges baies, d'un bow-window ou d'une verrière, la lumière est délicatement redistribuée à l'intérieur. L'atmosphère ainsi créée met en valeur une multitude de détails, qu'il s'agisse des sols, revêtus de parquets, de mosaïques ou de carrelages, des serrures ou ferrures, voire des moulures qui ornent les parties hautes. Le souci du détail touche également les éléments de confort, comme le montrent les cabinets de toilette, cuisines, offices et autres pièces de service qui ont conservé leur mobilier. Malheureusement, la zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP) qui ne touche que certains quartiers de la ville, n'a pour vocation de protéger que les extérieurs. Aucune enquête n'a été menée sur les intérieurs et ce n'est pas la future aire de valorisation de l'architecture et du patrimoine (AVAP) qui permettra d'apporter une solution à ce problème pourtant sensible. En effet, nombre de villas anciennes deviennent des habitats permanents, ce qui implique des mises aux normes et des réaménagements intérieurs parfois totalement contradictoires avec la notion de préservation du patrimoine.
En savoir plus : Guide architectural Royan 1900 de Frédéric Chassebœuf aux Éditions Bonne Anse.