Pascal Ferchaud fait revivre le port de Ribérou à Saujon, très actif dès le XII^e siècle. Des navires chargent et déchargent les marchandises, les négociants traitent avec les propriétaires et maîtres des navires, les matelots embarquent. Cette formidable activité cède progressivement à la fin du XIXe mais le port de Ribérou n'en perd pas son âme pour autant et reste, aujourd'hui encore, un lieu à part, réaménagé en 2012.

Extrait p. 54

Au début du XX^e siècle, Ribérou compte de nombreux artisans, commerçants et quelques personnages haut en couleurs...

«Bobotte vendait des gâteaux ou des pibales, selon les arrivages, de porte en porte. Dans une circonstance inconnue, Bobotte tomba un jour dans le port. Ce fut le branle-bas de combat à Ribérou et on appela Le Grand Bonnin pour qu'il la repêchat avec son pibalour. (...) On peut aussi évoquer Albert Brûlé, pensionné de la guerre de 14, qui vivait à la Capitainerie. (...) Quand il avait un peu bu, il dormait dans son cercueil, qu'il avait pris soin d'acheter de nombreuses années avant son décès.

La petite histoire

Le commerce de la sardine est florissant à Ribérou dès le XVIIe siècle et il est d'usage que les femmes comptent les poissons. Cela donne lieu à des réclamations, des discussions quant aux quantités livrées ou aux marchandises gâtées. Pour mettre fin à ces litiges et faciliter la perception des droits de douane, le maire prend un arrêté le 28 octobre 1816, réglementant la « Compagnie des femmes compteuses de sardines ».

L'auteur

Économiste de formation, Pascal Ferchaud exerce au Lycée de Royan depuis 1987. Il a fondé en 1979 la Société d'Histoire et d'Archéologie en Saintonge Maritime. Élu maire de Saujon en 2001 et conseiller général en 2004, il a entrepris la réhabilitation du port de Ribérou, élément fondamental du patrimoine de la commune de Saujon.

Plus d'information

Ribérou, bailliage et port de mer, Pascal Ferchaud, éd Bonne Anse 2012 Prix de l'Académie de Saintonge 2014