Major H.G. "Blondie" Hasler
Article publié le 5 décembre
par Jean-Paul Vignon
photos coll. J. P. Vignon
Le major Herbert George "Blondie" Hasler commandait l'opération Frankton qui eut lieu en décembre 1942. Cinq équipages de deux commandos des Royal Marines ont remonté la Gironde en kayaks pour poser des mines sur des bateaux allemands. Seuls deux hommes survécurent, William Sparks et le major Hasler.
Après la guerre, "Blondie" Hasler est mis en congé de la Royal Navy pour ses douleurs de colonne vertébrale. Il se consacre désormais à son hobby majeur, le bateau. Il régate dans la fin des années 40 dans le Solent. En 1953, il construit Jester dans lequel il vit l’hiver pour naviguer l’été. C’est un folkboat, type de voilier scandinave de 7,60 m très marin, et peut être aujourd’hui le bateau le plus répandu dans le monde. Blondie le grée d’une voile de jonque, d’une simplicité désopilante : une drisse, une écoute, un mat auto-porteur, le tout maniable d’un trou d’homme issu de la cabine. Le bateau ne possède pas de cockpit. En 1957, aidé d’un ami journaliste à l’Observer, il fait l’annonce de la création prochaine d’une régate transatlantique dont les données sont : Un homme, un voilier et l’océan. Tout est permis à l’exception du moteur.
Un certain Francis Chichester, pourtant déjà très malade, est conquis par cette annonce... C’est ainsi que naît la première course Transatlantique. Il y aura cinq concurrents lors de sa première édition en 1960, parmi lesquels un Français, Jean Lacombe, à bord d’un « Cap horn », voilier en bois moulé de 6,50 m. Hasler participera encore à la Transat de 1964 remporté par un nouveau genre d’extra-terrestre... (E.T.). Sentant que sa transat, conçue dans un esprit d’amateurisme et d’aventure, se tourne vers la compétition et le gigantisme, il vend « Jester ». Le voilier coule, skippé alors par Mickael Ritchey, lors de l’OSTAR 1988, un an après le décès de Blondie.
On peut considérer aujourd’hui que Blondie Hasler est le grand initiateur de la course Transocéanique.
