Danielle Darrieux présente un aimable cas de longévité de carrière dû aux vertus d'adaptation d'une sensibilité intelligente. Elle a débuté au cinéma en 1931 (Le Bal et Coque Cigrole) et au théâtre en 1937.
Danielle Darrieux n'a jamais tourné de film à Royan, mais connaît très bien la région puisque pendant la guerre elle passait régulièrement ses vacances avec son mari, l'auteur metteur-en-scène Henri Decoin, à leur villa "Rol-Mic", d'où l'on domine Saint-Palais-sur-Mer.

Elle a été l'interprète d'une centaine de films - joué plusieurs pièces de théâtre et tourné pour la télévision. D'emplois populaires et sentimentaux dans des films tels que Quelle Drôle de Gosse (1935), Un Mauvais Garçon (1936) ou Battement de Cœur (1939), elle a évolué vers des compositions vives et satisfaisantes soit dans le vaudeville stylisé de Occupe-toi d'Amélie (1949) soit dans le classicisme viennois de La Ronde (1950), soit dans les jeux assez élégants de Madame de (1953). Elle a prêté charme et solidité d'interprétation à La maison Donnadieu, au Plaisir, à La vérité sur bébé Donge et aussi à des films littéraires comme Le rouge et le noir ou parisiens comme Adorable créature, Vive Henri IV ! Vive l'Amour ! ou Les lions sont lâchés.

Elle a réussi, aussi, une carrière internationale : en Allemagne Château de rêve (1932), en Tchécoslovaquie Volga en flammes (1934), en Hongrie Katia (1938), aux États-Unis, La coqueluche de Paris et au Japon Typhon sur Nagasaki (1956).

Danielle Darrieux chante agréablement avec un filet de voix, mis en valeur par la perfection du mouvement une apparente fragilité et de la grâce. Elle est d'ailleurs la seule comédienne non doublée dans la comédie musicale Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy. Depuis les années 60, elle continue de tourner avec de grands réalisateurs. François Ozon lui offre pour son 99e film et ses 70 ans de carrière un rôle marquant dans Huit Femmes aux côtés d'autres grandes actrices françaises.

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