Almanach du pilotage
depuis 1420
1420 Délibération de la Jurade de Bordeaux mentionnant l'existence de pilotes.
1476 Une lettre de Louis XI évoque les pilotes de la Gironde.
1540 Documents attestant de la présence régulière de pilotes à bord des vaisseaux montant
vers Bordeaux. Les premiers pilotes furent probablement des pêcheurs de Courlay et de
Saint-Palais, le port le plus proche de l'embouchure.
1551 10 pilotes de Bordeaux, des seigneurs, des mariniers et des commerçants royannais,
adressent une supplique au Roi Henri II afin que soit aménagé un abri portuaire à Royan.
1669 Des pêcheurs de Talmont fondent la 1ère « Confrérie des pilotes de la Gironde ».
1681 Les « Ordonnances de Colbert » s'efforcent de réglementer la profession.
1686 La « Frérie des pilotes » participe à la Fête de Saint-Pierre à Bordeaux.
1727 Ouverture officielle de la station de pilotage de Saint-Georges. Rixes entre pilotes
protestants et catholiques, entre Saint-Georgeais et Saint-Palaisiens.
1735 Un ouragan détruit la digue de Royan. Les seize chaloupes des pilotes rejoignent
Saint-Georges.
1743 On compte 90 pilotes sur l'ensemble des ports de la rivière.
1777 Le port de Saint-Palais, totalement ensablé, est rayé des cartes.
1792 Le rapport « Plassan » évoque 38 à 40 chaloupes disparues en 15 ou 20 ans avec leur
équipage. En tout, quelques 150 marins ont péri en mer. Il y a 104 pilotes sur l'estuaire.
1850 Les chaloupes des pilotes se distinguent à l'occasion des premières Régates de Royan.
1857 Le Préfet Maritime réunit les deux stations de Royan et de Saint-Georges en une
organisation commune pour les 48 pilotes. Cependant, ces derniers naviguent toujours
« à la concurrence », afin d'arriver les premiers pour monter à bord des navires à servir.
1878 « La Gazette des Bains de Mer » est créée. Jusqu'en 1919, elle citera plus de 20 chaloupes
disparues en mer avec, à bord, en plus du pilote, 2 matelots et un mousse...
1900 Le phare de Saint-Georges est construit « à la demande des pilotes ».
1919 Il reste encore 13 cotres à voile dont 8 à Saint-Georges. Les pilotes sont contraints par
le Ministre de la Marine de s'organiser en Syndicat autogéré « afin d'effacer ainsi,
avec l'œuvre du temps, les rivalités qui existaient entre eux... »
1920 Le premier bateau pilote à vapeur stationnaire est mis en place.
1973 Arrivée de la 1ère vedette rapide, la pilotine « Alpha », remplaçant les canots qui
conduisaient les pilotes à bord des navires.
1985 Arrivée de l'hélicoptère. Le bateau pilote « Émile Rivière » est vendu à Greenpeace.
On comptait 120 pilotes en 1939, 67 en 1945. Ils étaient 21 en 2009.
Sources : « Histoire du pilotage de la Gironde »
par Claude Renard, pilote archiviste. Ainsi que les études de Guy Binot, Yves Delmas et Jean Nappée.