Un perron pour ennoblir
Défini comme un degré - c'est-à-dire un escalier destiné à racheter la hauteur d'une terrasse ou d'un soubassement -, le perron est obligatoirement aménagé à l'extérieur d'un édifice, pour donner accès à une porte d'entrée. La plupart des villas édifiées à la fin du XIXe siècle et au début du siècle suivant ayant été dotées d'un soubassement, le perron est devenu l'un des grands poncifs de l'architecture balnéaire de cette époque. Le plus souvent réalisé en pierres de taille calcaires dures, il développe des formes assez variées, selon la taille et la qualité de la villa qu'il accompagne. Limité dans les cas les plus modestes à un simple degré droit, il peut parfois prendre l'allure d'un véritable escalier d'honneur, avec rampes à volée double à montées parallèles, divergentes ou convergentes. À la fin du XIXe siècle, certains se combinent avec une élégante marquise, d'autres avec un porche à arcades qui enchâsse la porte d'entrée, assurant du même coup une monumentalité certaine au degré. Ce dernier se trouve, dans la plupart des cas, doté de garde-corps de formes et de matériaux variés. Ainsi, peuvent se substituer aux traditionnels balustres de pierres de taille, que mettent encore volontiers à l'honneur les frères Senusson dans les années 1930, différents éléments de terre cuite, voire des garde-corps métalliques ou en béton, ce qui est la preuve d'une certaine audace.
En savoir plus : Guide architectural Royan 1900 de Frédéric Chassebœuf aux Éditions Bonne Anse.