L'affirmation d'un talent
Georges Jules Maresté, dit Geo, est un peintre charentais passionné par sa région et ses couleurs. Homme aux multiples facettes, il est à la fois propriétaire d'une distillerie d'eau et peintre.
Né à Cognac le 28 juillet 1875, il est le benjamin d'une famille de cinq enfants, il est entouré de trois frères, Ernest, Marcel et Édouard et d'une sœur, Jeanne. Son père, Jean Auguste Maresté, exerce la profession de chaudronnier fabricant d'alambics. Il est aussi, distillateur spécialisé dans la purification de l'eau. Sa mère, Pauline, se consacre à l'éducation des enfants.
À douze ans, une affection pulmonaire le contraint durant une année, à interrompre sa scolarité.
Sous l'influence de son frère Ernest, il s'initie au dessin, qui devient son refuge et sa passion, et qui l'amènera à la peinture. Ernest forme également son jeune frère, à la photographie, discipline qui développera chez lui un certain sens du cadrage.
En 1888, lors d'un séjour en Bretagne, il signe sa première toile à l'âge de 13 ans.
A cette période, Maresté, subit l'influence certaine des « Amis des arts », un groupe de peintres cognaçais constitué, en 1896, autour de René Hérisson, et qui deviendra dès 1912, « la Palette Cognaçaise ».
Pendant 10 ans, il s'attache à parfaire les techniques apprises, tout en cherchant son propre style. Il devient l'élève de Louis-Alexandre Cabié (1853-1939), un impressionniste Breton, formé par Harpignies, qui réside à Bordeaux. Ce dernier lui transmet l'enseignement de Corot, excellent paysagiste et grand peintre de figure ; ainsi que celui de Théodore Rousseau, fondateur de l'école de Barbizon. Maresté suit donc ses maîtres, dont l'objectif est de rendre les effets et les qualités de la lumière sur les choses.
Il s'emploie à l'utilisation de diverses techniques, pratiquant notamment la peinture à l'huile ; mais il excelle surtout dans les aquarelles et les gouaches. Ses représentations de marines et de lumineux paysages encadrent souvent des scènes joyeuses. Geo effectue souvent un travail rapide en extérieur, où il s'applique à capter l'essentiel des variations de la lumière. Puis, au sein de son atelier, il perfectionne, étudie et achève ses œuvres. Il travaille d'autres techniques telles que la sanguine, le fusain ou le lavis.
Parallèlement, il se livre à des recherches originales sur d'autres supports tels que le carton, le papier de verre, les panneaux de bois et utilise également des végétaux, qu'il traite en collage. Il s'intéresse aussi à la gravure et s'essaie à la publicité à travers la conception d'affiches, notamment pour des négociants de Cognac, le Salon Artistique de Cognac en 1902 ou pour cette même ville, en collaboration avec les Chemins de fer de l'état. Les nouvelles tendances l'interpellent, mais même s'il en saisit rapidement les techniques, il reste fidèle au mouvement impressionniste.
En savoir plus : Geo Maresté, reflet des Charentes aux Éditions Bonne Anse.