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Office de tourisme communautaire Royan Atlantique - © Royan Atlantique

Léon Trotski Exil à Saint-Palais

Léon Trotsky exerçant les chiens de garde Benno et Stella devant la villa ”Les Embruns” à Saint-Palais / coll. David King. source Tate images
Léon Trotsky exerçant les chiens de garde Benno et Stella devant la villa ”Les Embruns” à Saint-Palais
coll. David King. source Tate images
° 26/10/1879 ; Ianovska (Ukraine)
† 21/08/1940 ; Mexico

Lev Davidovitch Bronstein, dit Léon Trotski, dirigeant soviétique en exil, arrive accompagné de sa femme en juillet 1933, dans un total anonymat à la villa Les Embruns à Saint-Palais-sur-Mer, où il reste deux mois, ne sortant jamais, protégé par deux bergers allemands et trois gardes du corps.

André Malraux lui rend une courte et secrète visite de nuit et est impressionné par la grande intelligence de cet homme à la chevelure blanche, cet éblouissant fantôme à lunettes, qui se sert d'un revolver comme presse-papier sur son bureau.

Guy Binot
Michel Nappé, qui a alors 16 ans, se rappelle : « C'était l'été. J'étais en train de me baigner quand un copain arrive et me dit : “Michel, il y a le feu à la maison Les Embruns. Viens voir !” En fait, c'était le tram qui avait mis le feu aux herbes sèches. On a remarqué une auto qu'on ne connaissait pas devant la villa. On a voulu savoir qui était dedans. On a vu que quelqu'un se cachait sous des couvertures. On a commencé à taper à la vitre. Il s'est redressé et avait l'air surpris. Je le revois parfaitement. »
Le fantôme à lunettes

Le jeune adolescent vient sans le savoir de croiser la route de Trotski. Ce dernier, qui venait juste d'arriver, restera caché pendant deux mois dans cette villa située au niveau du Puits de l'Auture, un peu avant la plage de la Grande Côte. La maison appartenait au maire d'Arvert.[...]

Dans sa forteresse, Trotski est protégé par deux bergers allemands et trois gardes du corps. Il repartira comme il est arrivé. Grâce au journal de l'époque, « Le cri de Royan », on sait juste qu'il s'était éclipsé sans payer la note de gaz. Aujourd'hui, la villa n'existe plus.

Source Sud Ouest
Par Stéphane Durand
Publié le 30/07/2019