° 24/08/1922 ; New York - † 27/01/2010 ; Santa Monica - Historien, politologue
Howard Zinn est un historien et un politologue américain et professeur au département de science politique de l'université de Boston durant 24 ans.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il s'engage dans l'armée de l'air et est nommé lieutenant bombardier naviguant. Son expérience dans l'armée a été le déclencheur de son positionnement politique pacifiste qui élève au rang de devoir la désobéissance civile.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il s'engage dans l'armée de l'air et est nommé lieutenant bombardier naviguant. Son expérience dans l'armée a été le déclencheur de son positionnement politique pacifiste qui élève au rang de devoir la désobéissance civile.
Le bombardement de Royan
Par conviction antifasciste, Zinn avait volontairement rejoint l'Air Force durant la Seconde Guerre mondiale. Il avait à cette occasion participé à des bombardements sur Berlin, l'ex-Tchécoslovaquie et la Hongrie. La position anti-guerre de Zinn s'appuie donc pour une grande part sur sa propre expérience du combat.
En avril 1945 à Royan, il a notamment participé à l'une des premières utilisations militaires massives du napalm, appelé alors « feu gluant », et en a conçu une horreur rétrospective pour ce type d'action et pour toute forme de guerre. Ces bombardements visaient des soldats allemands, qui, aux dires de Zinn, s'étaient repliés en attendant l'abdication de l'Allemagne et ne représentaient donc plus un quelconque danger militaire. Ces attaques tuèrent non seulement des soldats mais aussi des civils français.
Neuf ans plus tard, Zinn retourna à Royan pour consulter des documents ayant trait à cette opération et interviewer des habitants. Dans ses livres The politics of history et The Zinn reader, il décrit comment le bombardement fut décidé par la hiérarchie militaire pour des raisons qui tenaient plus à des considérations carriéristes qu'à des objectifs militaires légitimes.
D'après Zinn, son expérience en tant que bombardier, combinée à ses recherches sur la cause et les effets du bombardement de Royan, l'ont sensibilisé aux dilemmes moraux associés à toute intervention armée mais surtout aux atrocités commises au nom de la défense d'intérêts militaires incertains. Dans son pamphlet Hiroshima: breaking the silence, il a notamment interrogé les justifications d'opérations militaires affectant les civils ; s'il dénonce en particulier les bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki, son propos vise aussi les bombardements alliés sur l'Allemagne (Dresde, Essen...), le Japon (Tokyo) voire la France (Royan), durant la Seconde Guerre mondiale. Il établit une continuité entre ces bombardements et ceux qui ont touché Hanoi durant la guerre du Viêt Nam, et Bagdad durant la guerre du Golfe.
En avril 1945 à Royan, il a notamment participé à l'une des premières utilisations militaires massives du napalm, appelé alors « feu gluant », et en a conçu une horreur rétrospective pour ce type d'action et pour toute forme de guerre. Ces bombardements visaient des soldats allemands, qui, aux dires de Zinn, s'étaient repliés en attendant l'abdication de l'Allemagne et ne représentaient donc plus un quelconque danger militaire. Ces attaques tuèrent non seulement des soldats mais aussi des civils français.
Neuf ans plus tard, Zinn retourna à Royan pour consulter des documents ayant trait à cette opération et interviewer des habitants. Dans ses livres The politics of history et The Zinn reader, il décrit comment le bombardement fut décidé par la hiérarchie militaire pour des raisons qui tenaient plus à des considérations carriéristes qu'à des objectifs militaires légitimes.
D'après Zinn, son expérience en tant que bombardier, combinée à ses recherches sur la cause et les effets du bombardement de Royan, l'ont sensibilisé aux dilemmes moraux associés à toute intervention armée mais surtout aux atrocités commises au nom de la défense d'intérêts militaires incertains. Dans son pamphlet Hiroshima: breaking the silence, il a notamment interrogé les justifications d'opérations militaires affectant les civils ; s'il dénonce en particulier les bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki, son propos vise aussi les bombardements alliés sur l'Allemagne (Dresde, Essen...), le Japon (Tokyo) voire la France (Royan), durant la Seconde Guerre mondiale. Il établit une continuité entre ces bombardements et ceux qui ont touché Hanoi durant la guerre du Viêt Nam, et Bagdad durant la guerre du Golfe.
Grâce à une loi de 1944 (le G.I. Bill) qui permettait aux anciens combattants de s'inscrire gratuitement à l'université, les études engagées permirent à Howard Zinn, à partir de 1956, de devenir directeur du département d'histoire et de sciences sociales du Spelman College d'Atlanta (Géorgie), une université d'arts libéraux réservée aux étudiantes afro-américaines.
Depuis les années 1960, il a été un acteur de premier plan du mouvement des droits civiques comme du courant pacifiste aux États-Unis. Ses écrits inspirés du marxisme, de l'anarchisme, et de la pensée social-démocrate adoptent le point de vue de ceux dont les manuels d'histoire parlent peu.
Auteur de vingt livres dont les thèmes sont à la croisée de ses travaux de chercheur et de son engagement politique, il est particulièrement connu pour son best-seller publié en 1980 "Une histoire populaire des États-Unis" ("A People's History of the United States").
Zinn a reçu de nombreux prix, dont le Prix de la Fondation Lannan littéraire, le prix Eugene V. Debs et le Prix Courage Ridenhour.
Sa femme Roselyn, elle-même artiste et éditrice, a activement participé à la publication de tous les livres de son mari.
Depuis les années 1960, il a été un acteur de premier plan du mouvement des droits civiques comme du courant pacifiste aux États-Unis. Ses écrits inspirés du marxisme, de l'anarchisme, et de la pensée social-démocrate adoptent le point de vue de ceux dont les manuels d'histoire parlent peu.
Auteur de vingt livres dont les thèmes sont à la croisée de ses travaux de chercheur et de son engagement politique, il est particulièrement connu pour son best-seller publié en 1980 "Une histoire populaire des États-Unis" ("A People's History of the United States").
Zinn a reçu de nombreux prix, dont le Prix de la Fondation Lannan littéraire, le prix Eugene V. Debs et le Prix Courage Ridenhour.
Sa femme Roselyn, elle-même artiste et éditrice, a activement participé à la publication de tous les livres de son mari.