Descendant d'une famille protestante saintongeaise, il vécut toute sa jeunesse au café de la Gare, à Saujon. Gaston Balande s'initia à la peinture vers 1897, à Pontaillac auprès de l'abbé Alfred Couturaud qui lui apprit à composer et cadrer son genre de prédilection, le paysage.
En 1901, Gaston Balande suivit les cours de l'École Nationale des Arts Décoratifs à Paris. Il obtint de nombreux prix dont celui du Salon des Artistes Français, en 1903 et celui de l'Institut, en 1912.
En 1925, la manufacture des Gobelins décide de faire une série de tapisseries consacrées aux provinces françaises. Les cartons sont commandés aux peintres les plus appréciés de l'époque. Le carton sur le Quercy est confié à Gaston Balande qui peindra Le pont de Valentré à Cahors.
Cette même année a lieu à Bruxelles, du 28 mars au 8 avril, une exposition placée sous les auspices de la Société Royale des Beaux-Arts qui lui est consacrée. Elle est organisée par un comité Gaston Balande présidé par Jules Destrée et qui compte parmi ses membres, certaines des personnalités les plus éminentes du pays tels que la Comtesse Jean de Mérode, le Duc d'Ursel, Monsieur Carton de Wiart. Cette exposition a reçu la visite de la reine Elisabeth et de l'Ambassadeur de France.
C'est également en 1925 qu'il est nommé Chevalier de la Légion d'Honneur et qu'il achète une ferme à Senneville où il installe un atelier avec, comme à Lauzières, un jardin richement fleuri qui lui servira de modèle pour les tableaux de fleurs qu'il apprécie tout spécialement.
De 1931 à 1954, il fut conservateur des Beaux-Arts à La Rochelle.
Ne pouvant s'empêcher de s'intéresser à l'évolution du monde moderne et tout particulièrement au développement industriel dont il a cherché à dégager les caractères essentiels dans une perspective artistique.
Ainsi de 1950 à 1960, il a peint des raffineries, des ateliers sidérurgiques, des usines...
Dans lesquelles sont présentes la vie et la couleur, caractéristiques des œuvres totalement ouvertes à l'émotion artistique.
Gaston Balande mourut en avril 1971. Il repose au milieu des siens dans le cimetière de Nieul-sur-Mer.
En 1901, Gaston Balande suivit les cours de l'École Nationale des Arts Décoratifs à Paris. Il obtint de nombreux prix dont celui du Salon des Artistes Français, en 1903 et celui de l'Institut, en 1912.
En 1925, la manufacture des Gobelins décide de faire une série de tapisseries consacrées aux provinces françaises. Les cartons sont commandés aux peintres les plus appréciés de l'époque. Le carton sur le Quercy est confié à Gaston Balande qui peindra Le pont de Valentré à Cahors.
Cette même année a lieu à Bruxelles, du 28 mars au 8 avril, une exposition placée sous les auspices de la Société Royale des Beaux-Arts qui lui est consacrée. Elle est organisée par un comité Gaston Balande présidé par Jules Destrée et qui compte parmi ses membres, certaines des personnalités les plus éminentes du pays tels que la Comtesse Jean de Mérode, le Duc d'Ursel, Monsieur Carton de Wiart. Cette exposition a reçu la visite de la reine Elisabeth et de l'Ambassadeur de France.
C'est également en 1925 qu'il est nommé Chevalier de la Légion d'Honneur et qu'il achète une ferme à Senneville où il installe un atelier avec, comme à Lauzières, un jardin richement fleuri qui lui servira de modèle pour les tableaux de fleurs qu'il apprécie tout spécialement.
De 1931 à 1954, il fut conservateur des Beaux-Arts à La Rochelle.
Ne pouvant s'empêcher de s'intéresser à l'évolution du monde moderne et tout particulièrement au développement industriel dont il a cherché à dégager les caractères essentiels dans une perspective artistique.
Ainsi de 1950 à 1960, il a peint des raffineries, des ateliers sidérurgiques, des usines...
Dans lesquelles sont présentes la vie et la couleur, caractéristiques des œuvres totalement ouvertes à l'émotion artistique.
Gaston Balande mourut en avril 1971. Il repose au milieu des siens dans le cimetière de Nieul-sur-Mer.
Le Casino de Royan entre au Musée de Royan
"En 2014, les Amis du Musée de Royan ont offert au musée une œuvre importante de Balande, Le Casino de Royan, peint en 1914.
Ce tableau est important pour trois raisons :
• il représente une œuvre « phare » (!) de Royan, le casino de Foncillon construit par
Alfred Duprat (1841-1905) en 1882 et disparu
en 1945 (photo page suivante) ;
• il a été peint par le plus grand peintre charentais du xxe siècle pendant une de ses meilleures
périodes ;
• c'est un petit bijou représentant la joie de vivre, hors du temps à l'aube de la Première Guerre mondiale.
Balande connaissait bien Royan : il y avait travaillé et y avait fait la connaissance de sa femme en 1903. La liaison Saujon/Royan, distants de dix kilomètres, était assurée plusieurs fois par jour par le Chemin de fer de la Compagnie de la Seudre et… le fils Balande avait dix ans ! (Balande achètera sa première voiture en 1923). Sur la plage de Royan représentée par Balande, il y a foule : c'est dimanche… En effet, avant l'établissement des congés payés, seul le dimanche pouvait attirer tant de monde sur la plage[…] au début du mois d'août 1914 lorsque Balande est retourné auprès des siens à Saujon. Réformé pour cause de santé, il n'était pas concerné par la mobilisation générale du 1er août mais il servit sa patrie en travaillant à l'hôpital de Saujon, créé par la Croix Rouge dans l'ancienne école des Frères des écoles chrétiennes qu'il avait fréquentée dans sa jeunesse.
La déclaration de guerre le 1er août ne l'empêchait pas d'aller le dimanche à Royan.
Et l'été suivant, en 1915, y aurait-il pu avoir une telle gaîté insouciante sur la plage ? D'ailleurs, dès le 15 juillet 1915, le peintre était revenu à Paris car il ne prit pas part à l'installation du deuxième hôpital de Saujon, précision pour laquelle nous remercions Oriane Bleau.
En janvier 1917, il a été sélectionné par les Beaux-Arts pour une mission de peintre aux Armées (sur la liste manuscrite des achats par la Ville de Paris, après La Plage de Royan et Le Communiqué, le tableau suivant est Le Pont Beaurepaire à Verdun, acheté 500F en 1917).
Quand l'artiste reviendra-t-il à Royan ? Après la Guerre, il sera attiré par sa maison de vacances – et son atelier – à Lauzières près de La Rochelle, achetée en 1918.
En 1922, 1927 et 1932, il expose des vues de Royan (Salon des Indépendants, Salon des Tuileries et Galerie Druet). En 1945, il reviendra pour peindre les tristes ruines de la ville tableaux présentés au musée de Royan qui durent lui rappeler sa mission aux armées en 1917. Quel contraste avec la plage de l'été 1914 !"
Article extrait du Bulletin d'information de l'Association des Amis du Musée de Royan n°33 par Monique de Savignac
Ce tableau est important pour trois raisons :
• il représente une œuvre « phare » (!) de Royan, le casino de Foncillon construit par
Alfred Duprat (1841-1905) en 1882 et disparu
en 1945 (photo page suivante) ;
• il a été peint par le plus grand peintre charentais du xxe siècle pendant une de ses meilleures
périodes ;
• c'est un petit bijou représentant la joie de vivre, hors du temps à l'aube de la Première Guerre mondiale.
Balande connaissait bien Royan : il y avait travaillé et y avait fait la connaissance de sa femme en 1903. La liaison Saujon/Royan, distants de dix kilomètres, était assurée plusieurs fois par jour par le Chemin de fer de la Compagnie de la Seudre et… le fils Balande avait dix ans ! (Balande achètera sa première voiture en 1923). Sur la plage de Royan représentée par Balande, il y a foule : c'est dimanche… En effet, avant l'établissement des congés payés, seul le dimanche pouvait attirer tant de monde sur la plage[…] au début du mois d'août 1914 lorsque Balande est retourné auprès des siens à Saujon. Réformé pour cause de santé, il n'était pas concerné par la mobilisation générale du 1er août mais il servit sa patrie en travaillant à l'hôpital de Saujon, créé par la Croix Rouge dans l'ancienne école des Frères des écoles chrétiennes qu'il avait fréquentée dans sa jeunesse.
La déclaration de guerre le 1er août ne l'empêchait pas d'aller le dimanche à Royan.
Et l'été suivant, en 1915, y aurait-il pu avoir une telle gaîté insouciante sur la plage ? D'ailleurs, dès le 15 juillet 1915, le peintre était revenu à Paris car il ne prit pas part à l'installation du deuxième hôpital de Saujon, précision pour laquelle nous remercions Oriane Bleau.
En janvier 1917, il a été sélectionné par les Beaux-Arts pour une mission de peintre aux Armées (sur la liste manuscrite des achats par la Ville de Paris, après La Plage de Royan et Le Communiqué, le tableau suivant est Le Pont Beaurepaire à Verdun, acheté 500F en 1917).
Quand l'artiste reviendra-t-il à Royan ? Après la Guerre, il sera attiré par sa maison de vacances – et son atelier – à Lauzières près de La Rochelle, achetée en 1918.
En 1922, 1927 et 1932, il expose des vues de Royan (Salon des Indépendants, Salon des Tuileries et Galerie Druet). En 1945, il reviendra pour peindre les tristes ruines de la ville tableaux présentés au musée de Royan qui durent lui rappeler sa mission aux armées en 1917. Quel contraste avec la plage de l'été 1914 !"
Article extrait du Bulletin d'information de l'Association des Amis du Musée de Royan n°33 par Monique de Savignac
